dimanche 23 septembre 2012

Albi. Ecrasée par le train

Le drame s'est noué en une seconde. Il était 15 h 35 hier selon le chauffeur, lorsque le train 870011 Rodez-Toulouse a percuté une piétonne, une trentaine de mètres en amont du passage à niveau 126 à l'entrée d'Albi. La malheureuse est morte sous le choc, extrêmement violent, la rendant méconnaissable. Du fait de la vitesse accumulée, l'autorail n'a pu s'arrêter que 200 mètres après, de l'autre côté du chemin de Gaillaguès.
«Pompiers, police et SNCF ont très rapidement agi et ont très bien géré. Les 25 passagers plus un bébé ont été transférés en gare d'Albi-Madeleine. Ils n'ont strictement rien vu», dit Xavier Dégrange, qui s'est rendu sur les lieux au nord d'Albi après «ce triste événement. La dame, grisonnante, marchait au bord des voies. Était-ce avec une intention? Il faut rester prudent.»

Elle marchait sur le ballast

Pour le commandant Dominique Frayssinet, de permanence à la direction départementale de la sécurité publique, «les premières constatations laissent penser à un suicide. L'accident n'est pas survenu à l'intersection. La victime marchait sur le ballast, à un endroit interdit, où il faut aller exprès. Quand le train est arrivé à sa hauteur, elle se serait jetée dessous. Côté SNCF, tout est en règle. Le conducteur roulait à vitesse autorisée. Il a respecté le protocole, avec des appels à distance. Le passage à niveau a fonctionné.» Hier soir, les enquêteurs du commissariat ont fait le tour du quartier, pour voir s'il y a une dame âgée qui a disparu.
Le chauffeur âgé de 35 ans environ a bénéficié d'une prise en charge psychologique et a été relevé. «On nous prévient lors de la formation que ces accidents peuvent se produire. Il y a des agents à qui ça n'arrive jamais. Moi, j'ai connu ça trois fois en dix ans. Le conducteur est choqué, forcément. Il a quand même eu la force d'attendre la fin de la procédure et de rapatrier lui-même sa rame à Albi-Ville où il y a une voie de garage, pour rendre service», salue le contrôleur. «J'étais à l'arrière. J'ai senti un choc. On a freiné. Je me suis rapproché du conducteur pour venir aux nouvelles. Nous avons prévenu le plateau d'assistance, puis je suis allé rassurer les passagers et expliquer. Et, le conducteur et moi, nous avons couvert la dépouille d'un drap.»

http://www.ladepeche.fr/article/2012/09/23/1446799-albi-ecrasee-par-le-train.html

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