Âgé de 50 ans, l'automobiliste a perdu le contrôle de son véhicule, tôt hier matin, avant de finir sa course contre un arbre. Les circonstances exactes de l'accident restent à déterminer.
DOMINIQUE GUERRIER est mort sur le coup. Il était environ 3 heures du matin, jeudi, quand le drame s'est produit dans des circonstances encore troubles sur une portion sinueuse de la D40, entre Ham les Moines et Lonny. Pour une raison qui reste à déterminer, l'homme, âgé de 50 ans, a en l'occurrence perdu le contrôle de sa Peugeot 406 à hauteur d'un sous-bois, avant de percuter de plein fouet l'un des arbres bordant la départementale.
Domicilié à Renwez - une bourgade rurale d'environ 1800 habitants distante d'une dizaine de kilomètres de Charleville-Mézières -, le quinquagénaire vivait, depuis son divorce il y a quelques années, au domicile de sa mère situé à quelques pas de l'école du chef-lieu de canton. « Il était certainement allé voir un ami », déclarait-t-elle hier pour expliquer la présence de son fils sur la route à pareille heure de la nuit.
« Grand gaillard costaud et très vigoureux », comme le décrit le maire de Renwez, Jean-François Thiery, on connaissait Dominique Guerrier comme un père de famille « sympathique et serviable ». Depuis son divorce, il rencontrait cependant d'importants problèmes de santé pour lesquels il suivait un traitement médicamenteux. Autrefois couvreur au sein de l'entreprise familiale transmise par son père, il avait également cessé de travailler. « Mais de temps en temps, il ne prenait plus son traitement, confie le premier magistrat de Renwez. Et dans ce cas, il n'allait pas très bien ».
Suicide d'un frère
Aussi la gendarmerie locale cherche-t-elle désormais à comprendre les raisons qui ont conduit la victime à perdre le contrôle de son véhicule. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'alcool ne semble pas en cause. A défaut de témoins, restent néanmoins plusieurs hypothèses à étudier. Soit une vitesse excessive qui lui aurait été fatale, la route suivant à l'endroit de l'accident, un tracé sinueux où les virages, limités à 70 km/h, se succèdent dangereusement. Soit un phénomène d'endormissement. Ou bien encore un suicide, ce n'est pas exclu.
Une chose est sûre : la ceinture de Dominique Guerrier était détachée lorsque les gendarmes de Renwez, chargés de l'enquête, sont parvenus sur les lieux du drame. En revanche, rien n'est moins certain pour le moment quant à savoir si le quinquagénaire avait pris ou non son traitement médicamenteux. Une question dont la réponse pourrait s'avérer déterminante.
En attendant que la lumière soit faite sur ces zones d'ombre, Dominique Guerrier laisse derrière lui une famille déjà lourdement éprouvée par la perte d'un être cher. « En 2003, lors des élections municipales, l'un de ses frères avait mis fin à ses jours d'une décharge de fusil de chasse », témoigne en effet Jean-François Thiery. Il laisse également un vide immense auprès de sa mère, ses enfants, ses deux autres frères et sa sœur.
http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/un-habitant-de-renwez-se-tue-contre-un-arbre
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