Un bébé de 17 mois inanimé, dans les bras d’une mère terrorisée qui appelle à l’aide. Mardi, vers 18 h 30, un drame effroyable est en train de se produire dans une boutique située au troisième niveau du centre commercial. Les responsables du magasin alertent immédiatement le PC sécurité du centre. Deux agents se rendent très vite sur les lieux. Au même moment, trois policiers en uniforme sont en train de patrouiller dans le secteur, dans le cadre habituel de leur mission de sécurisation du centre. Alertée par un client, la patrouille composée de deux gardiens de la paix et un adjoint de sécurité, tous des fonctionnaires du Service Interdépartemental de Sécurisation des Transports en Commun (SISTC), se précipite également dans le magasin.
La situation est alors très préoccupante. On craint que l’enfant n’ait ingurgité un objet qui lui obstrue les voies respiratoires. Son visage est figé et commence à bleuir, signe de cyanose. Le nourrisson est alors pris en charge par les agents de sécurité, ainsi que l’un des policiers, une femme elle-même mère de famille, qui vont faire parler leur professionnalisme et leur sang-froid. Après quelques instants qui ont semblé être une éternité, leurs efforts conjugués finissent par être récompensés. Selon le récit d’un policier, le bambin recrache un liquide ensanglanté, mais aucun objet, et semble avoir retrouvé sa respiration. Pris en charge peu après par les pompiers et le Samu, il est transporté conscient à l’hôpital Mère-Enfant de Bron. D’où il a pu ressortir dans la soirée après des examens qui ont écarté tout risque vital, comme l’a confirmé son père qui a rendu un hommage à tous les acteurs de ce sauvetage. La maman aussi se remet doucement de cette terrible épreuve. Présent sur les lieux, le directeur du centre commercial Jean-Philippe Pelou-Daniel avoue son soulagement : « cela n’a sans doute pas duré plus de deux minutes mais ces instants ont été bien longs. Les personnes qui ont contribué à ce sauvetage ont agi en professionnels mais ont été bien secouées. Il y a d’un côté la satisfaction d’avoir rempli une mission, et de l’autre le sentiment d’être passé tout près d’un drame affreux ».
http://www.leprogres.fr/rhone/2012/06/07/le-bebe-ne-respirait-plus-sauvetage-en-plein-centre-commercial
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