On ne connaît pas encore avec certitude les raisons qui ont amené un camion et une voiture à se percuter de plein fouet, sur la RN2, non loin de Laon, hier après-midi. Un élu a perdu la vie.
C'EST une légère courbe et la visibilité y est très bonne, une portion de route limitée à 90 km/h, comprise entre la 2x2 voies et l'entrée en agglomération de Froidmont.
C'est pourtant là qu'hier, peu après 14 heures, une collision d'une rare violence, entre un poids lourd et une berline s'est produite. Ils se sont percutés de plein fouet.
Selon les premières constatations, la voiture, une Citroën C6, se dirigeait vers Laon tandis que le camion arrivait en sens inverse.
Sous la violence du choc, la voiture a fait un tête-à-queue et s'est immobilisée au bord de la route. Le camion appartenant aux transports Durbecq de Rocroi dans les Ardennes, déstabilisé par la perte d'une roue, a ripé sur le bitume pendant plusieurs mètres avant de s'immobiliser en travers de la chaussée.
Une vingtaine de sapeurs-pompiers venus des centres de secours de Marle, Crécy-sur-Serre ainsi que deux équipes médicales du Samu sont arrivés rapidement. Mais, « il n'y avait plus rien à tenter », précise l'un d'eux.
À bord de la Citroën C6, Michel Lefèvre, 67 ans, retraité de l'Éducation nationale, maire de Rougeries, conseiller général du canton de Sains-Richaumont, vice-président du conseil général (lire enpage suivante) est mort sur le coup.
Il était aussi, entre autres, membres du conseil d'administration du Service départemental d'incendie et de secours de l'Aisne. Ce qui fait que parmi les pompiers présents sur les lieux, ils étaient nombreux à le connaître. Quant au routier, en état de choc, il a été conduit au centre hospitalier de Laon.
Les secouristes ont mis en place une protection incendie à proximité du camion qui perdait beaucoup de carburant et des liquides divers. Il aura fallu près de deux heures aux sapeurs-pompiers pour réussir à extirper le corps sans vie de Michel Lefèvre, coincé dans l'amas de tôle. Les gendarmes de la compagnie de Laon, avec leurs collègues de l'escadron départemental de sécurité routière de l'Aisne ont, durant près de cinq heures, multiplié relevés et autres constatations afin d'établir d'abord avec certitude le lieu de l'impact, puis surtout le scénario ayant conduit à la mort de Michel Lefèvre.
Des gendarmes qui doivent faire face à l'absence de témoin pour les éclairer sur l'enchaînement des faits. « La RN2 est pourtant une route de forts passages, mais il n'y avait aucun automobiliste arrêté, personne à notre arrivée », témoigne un militaire.
Le chauffeur routier devrait être auditionné longuement aujourd'hui. Il a pu déjà livrer un premier témoignage aux gendarmes dans l'ambulance.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/collision-sur-la-rn2-le-conseiller-general-michel-lefevre-est-mort
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