lundi 28 mai 2012

Incendie à Libourne : deux jeunes frères tués, leur soeur entre la vie et la mort

Le drame s'est noué hier, vers 16 heures, dans un appartement de la résidence Garderose, à Libourne (Gironde). Deux petits garçons, Aaron Skitt-Nognana, 18 mois, et son fère Aurélien, qui allait avoir 4 ans en juin, ont péri dans l'incendie de leur appartement. Leur grande sœur, Saïda, presque 5 ans, a été transportée à l'hôpital des Enfants de Bordeaux dans un état critique.
En plein après-midi, le voisin du deuxième étage, qui vit juste au-dessus, est intervenu le premier, alerté par les cris de la mère, Zaya, 27 ans. « Je l'ai entendue appeler au secours dans le couloir : "Il y a le feu chez moi ! Il y a les petits !" Il y avait déjà plein de fumée dans la cage d'escalier. J'ai essayé de rentrer dans l'appartement, mais c'était impossible. Il faisait trop chaud et les flammes avaient tout envahi. »

Le père arrive sur les lieux
En descendant avec la mère, sa compagne enceinte et ses deux enfants, le voisin a pu avertir les autres résidents de l'immeuble qui se sont mis à l'abri à l'extérieur du bâtiment. C'est après avoir rapidement maîtrisé l'incendie, quelques instants plus tard, que les sapeurs-pompiers de Libourne trouveront les deux aînés dans l'appartement, intoxiqués par les fumées. Ils tenteront de les réanimer pendant de longues minutes. Malheureusement en vain pour Aurélien. Les pompiers découvriront le corps sans vie du petit Aaron au cours d'une nouvelle opération de reconnaissance.
Absent au moment du drame, le père de famille est arrivé de Blaye en fin d'après-midi. Terrassé par le sort de ses enfants et de sa femme, il a été pris en charge par sa famille.
L'origine du feu indéterminée
Étant donné les circonstances, l'hélicoptère de la Sécurité civile avec à son bord une équipe du Samu, est intervenu en renfort, se posant sur l'espace vert, habituel terrain de jeu de la résidence. Vers 17 heures, les secouristes ont ainsi pu rapidement évacuer Saïda vers le centre hospitalier universitaire de Bordeaux.
Plus légèrement touchées, la mère ainsi qu'une voisine de 48 ans, qui ont aussi inhalé de la fumée toxique, ont été admises à l'hôpital de Libourne.
Peu avant l'arrivée des pompiers, Tristan et son copain partaient faire un tennis. « Il y avait une fumée de toutes les couleurs, et on voyait des flammes sur le balcon. » C'est d'ailleurs par là que le feu s'est propagé à l'appartement du dessus. En revanche, l'origine du sinistre était encore indéterminée hier soir.
La substitut du procureur de la République de Libourne, Sandrine Ballanger, présente sur les lieux, se refusait à avancer toute hypothèse. « Les premières constatations seront effectuées lundi matin par des experts en incendie. La maman, qui a pu échapper à l'incendie, a subi un énorme choc. Un travail de fond va être mené par les enquêteurs pour auditionner les voisins et la famille. »
Dans le cadre de l'enquête pour déterminer les circonstances exactes du drame, les corps des deux petits garçons seront autopsiés à l'Institut médico-légal de Bordeaux, aujourd'hui.
Plusieurs familles relogées
Le maire de Libourne, Philippe Buisson, s'est rendu sur place aux côtés du sous-préfet Patrick Martinez, de Stéphane Procédès, commandant de la compagnie de gendarmerie de Libourne, ainsi que du colonel Giraud, chef des opérations pour les pompiers.
La police municipale et les services techniques de la mairie ont également été mobilisés.
D'après Mme Tyssandier, la voisine du rez-de-chaussée, le couple avait emménagé dans la résidence avec ses trois enfants il y a un peu plus d'un an.
Une dizaine de logements du bâtiment B ont été atteints par l'incendie. La mairie de Libourne a procédé au relogement d'une dizaine de personnes jusqu'à demain. Une décision pérenne sera alors envisagée, en collaboration avec Domofrance, gestionnaire de cette résidence d'une centaine d'appartements dont les habitants semblaient particulièrement bouleversés par cette tragédie.

http://www.sudouest.fr/2012/05/28/deux-jeunes-freres-perissent-dans-un-incendie-727028-7.php

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