samedi 19 mai 2012

Drame familial entre un fils et sa mère

La maison ne paie pas de mine, en retrait de la rue Albert-Thomas, à Pont-Saint-Vincent, au sud de Nancy. Un jardinet précède un escalier qui mène à un étage. Rien ne semble troubler la quiétude de cet après-midi, sinon les silhouettes des gendarmes assignés à sa surveillance. De temps en temps, sort un technicien de l’identité criminelle, habillé en blanc.
Josette Kleine, une femme de ménage d’une cinquantaine d’années, a été découverte morte à son domicile. Elle aurait été tuée par son fils. Vers midi, les gendarmes et les sapeurs-pompiers de Neuves-Maisons se sont rendus chez elle. L’occupante des lieux ne répondait pas aux appels de connaissances.
Quand les pompiers sont entrés, un voisin dit avoir aperçu le fils fuir par le toit en pente douce et en tuiles rouges. « Sa chambre donne dessus grâce à un vasistas », explique une proche voisine. Personne ne sait si le jeune homme a été attrapé à ce moment-là ou plus tard.
De midi jusqu’en soirée, les gendarmes ont mené diverses investigations dans la demeure. Le substitut du procureur est arrivé lui aussi rapidement et n’a pas quitté le domicile de Josette Kleine. Aucune information n’a été communiquée.
Mais il semble bien que cette femme décrite comme coquette et bien mise, très gentille, travailleuse, ait été tuée par son fils. Mais rien ne laisse deviner quel jour, ni comment.
« Il nous avait dit qu’il n’avait plus de mère, que plus rien ne le rattachait ici, confie un de ceux qui connaissaient ce jeune homme prénommé Warren, âgé d’environ 23 ans. Parfois, il restait des heures sans parler. » « Il disait que son œil gauche était possédé par Satan, qu’il voyait les mauvaises personnes en rouge », ajoute un autre. L’homme avait tenté de crever l’œil d’un autre jeune il y quelques jours. Hier, il avait été aperçu revenant d’un achat d’alcool à Neuves-Maisons.

« Elle en avait peur »

D’après le maire de la commune, Jacques Seren, Warren avait mal vécu le divorce de ses parents. Il en rendait sa mère responsable. Il y a deux ans, il l’avait frappée, avant de tirer au pistolet à grenaille sur un voisin qui s’interposait. Le jeune homme avait fait de la prison pour ces faits.
Toujours habillé d’un survêtement noir, même en été, il disposait d’un appartement sur Nancy. Mais il était revenu habiter chez sa mère. « Je sais qu’elle en avait peur », se rappelle une voisine. Mais Josette Kleine ne souhaitait pas couper les ponts avec son fils, garçon décrit par le maire comme timide et poli – mais avec une face cachée.

http://www.republicain-lorrain.fr/faits-divers

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