mardi 3 avril 2012

L’adolescent décédé était suivi pour des problèmes de santé

Le ballon a continué de rouler hier matin sur les terrains du complexe Bernard-Mayol. Mais dans une atmosphère forcément lourde et morose après le décès samedi en début de soirée du jeune Bilel Aissaoui.
Âgé de quatorze ans, cet adolescent unanimement apprécié dans le quartier du Grand-Pont où il a grandi, avant de déménager avec sa famille rue Auguste-Burdeau en centre-ville, prenait part à une partie de foot loisirs en fin d’après-midi en compagnie d’amis quand il a été victime d’un arrêt cardiaque.
Un accident qui lui a été fatal et qui a jeté tous ceux qui le connaissaient dans une profonde tristesse.
Le long de la main courante et à la buvette de l’AC Rive-de-Gier, les fidèles des Verts nous ont assurés que le jeune homme n’était pas licencié au club mais qu’il venait régulièrement taquiner le cuir sur le rectangle vert. Avec un talent certain. De jeunes footballeurs présents hier matin dans l’enceinte sportive ripagérienne se sont souvenu de lui pour l’avoir côtoyé à l’école primaire St-Exupéry, puis au collège Louise-Michel. « Il était très gentil et adorait jouer au foot » a affirmé l’un d’eux. A quelques pas, un éducateur nous a avoué, la voix chargée d’émotion: « Mon fils l’aidait parfois pour faire ses devoirs ».
Du côté de l’enquête, « les examens n’ont rien révélé de particulier. Les images montrent qu’il n’y a pas eu d’hématome sous-dural provoqué par l’impact du ballon. On s’oriente vers une mort naturelle tout en sachant que l’adolescent était suivi par des médecins pour des antécédents médicaux sérieux » a confié hier le procureur de la République Jean-Daniel Regnauld, joint par téléphone.
Pour l’entourage familial de la victime, l’annonce de son décès a été un véritable traumatisme. Parents et amis se sont retrouvés hier dans un élan de solidarité pour tenter de se soutenir mutuellement au domicile familial. Mais la peine était trop forte. Son oncle Mohamed, très digne dans la douleur, a simplement souhaité que l’on respecte la mémoire du jeune homme. Selon lui, il sera temps un peu plus tard de lui rendre l’hommage qu’il mérite

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