Elle avait été grièvement blessée dans l'accident survenu dimanche dans un lieu de culte évangélique à Stains. Une femme de 47 ans est décédée lundi. L'effondrement d'une partie du plancher du lieu de culte au moment des célébrations de Pâques a également tué une fillette de six ans. Une petite fille de 2 ans se trouvait toujours par ailleurs dans un état très grave. 32 autres fidèles ont été plus légèrement touchés.
En ce début de semaine, l'heure était aux questions sur les responsabilités de cet accident. Mardi matin, le pasteur de la communauté qui organisait la célébration et dirigeait le culte, et le gérant de la SCI propriétaire du local, situé dans une petite zone pavillonnaire, étaient toujours en garde à vue. Au centre des interrogations, les éventuelles responsabilités individuelles ou collectives, en raison de manquements aux règles de sécurité. "A l'issue des gardes à vue, dès demain, le parquet va ouvrir une information judiciaire" et saisir un juge d'instruction, a indiqué le procureur adjoint de la République de Bobigny. Outre une évaluation du "préjudice des victimes", le juge aura pour but d'établir "la chaîne des responsabilités", selon la magistrate. L'enquête est menée pour "homicide involontaire et blessures involontaires aggravés par la violation manifestement délibérée d'une obligation de prudence imposée par la loi ou le règlement".
"On aurait pu éviter cette catastrophe"
L'accident est survenu vers 14h30, quand une partie du plancher d'un local situé à la limite de Stains et Pierrefitte-sur-Seine s'est effondrée sur 30 m2, entraînant les victimes dans une chute d'environ 2,5 mètres. "Où sont passées les autorités, où sont passés les responsables? Y a pas d'expertise, y a pas d'autorisation, ils sont tous coupables, les autorités, le pasteur...", s'est indigné sur RTL le père de la petite fille décédée. "On aurait pu éviter cette catastrophe".
Y avait-il trop de monde dans la salle? Le préfet Christian Lambert a évalué à entre 100 et 150 personnes les fidèles réunis, un chiffre que l'enquête devra affiner. Dimanche, le Conseil national des Evangéliques de France (CNEF) avait expliqué à l'AFP avoir refusé d'intégrer cette association car son local "n'était pas du tout adapté pour recevoir plus d'une centaine de personnes". Y avait-il un défaut dans la construction? Le parquet n'est pas encore en mesure de se prononcer sur ce point, relevant juste qu'une première expertise d'architecte a démontré la "rupture d'une poutre maîtresse" retenant un plancher "constitué de plaques agglomérées".
Selon le maire PCF de Stains, des travaux d'extension avaient été réalisés sans autorisation en 2008 dans le local, mais pas forcément là où s'est produit l'accident. "Il y a eu un dossier transmis (au) procureur de Bobigny le 13 juillet 2010 suite à ces constatations", a affirmé l'élu. "Tout va être vérifié, y compris l'éventualité d'une transmission" de ce signalement au parquet, a répondu Anne Kostomaroff, soulignant le fait que le maire disposait du pouvoir de "faire fermer ces lieux" s'il le souhaitait. Quelques instants à peine après l'accident, des élus locaux avaient relevé que ce local, récent d'apparence, ressemblant surtout à un local professionnel, n'était "pas fait" pour une telle assemblée.http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/accident-dans-un-lieu-de-culte-a-stains-mort-d-une-deuxieme-victime-7121380.html
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