Julien Courbet au secours de la mère du catcheur décédé

Comme publicité, il y a mieux. Hier matin, l’entreprise de pompes funèbres Cousin de Méru a vu débarquer dans ses locaux une équipe de l’émission de RTL « Ça peut vous arriver », présentée par Julien Courbet (du lundi au vendredi de 9h30 à 11 heures).

C’est une mère en colère qui a contacté l’animateur. Sept mois après le décès accidentel de son fils aîné Aymeric, victime d’un accident cérébral après un gala de catch, Nadine Madière n’a toujours pas reçu la pierre tombale qu’elle a payée un peu plus de 7 000 € (notre édition du 21 février).              L’entreprise devait la livrer pour le 25 décembre dans le petit cimetière de Maisoncelle-Saint-Pierre. Mais à Noël toujours rien. La mère en deuil demande alors à la société de faire un effort pour qu’elle lui remette ce qu’elle a commandé le jour de l’anniversaire d’Aymeric, le 18 février. Nouvelle déception. Excédée, Nadine décide de faire appel à Julien Courbet, dont l’émission tente de débloquer les situations inextricables dans lesquelles peuvent se trouver certains particuliers. « Nadine a appelé la radio vendredi (NDLR : 9 mars), raconte Hervé Pouchol, journaliste-médiateur de la station venu sur place à Méru, hier. L’équipe a contacté l’entreprise, laissé un message, mais personne n’a rappelé. Mardi, même topo. Nous avons donc décidé d’envoyer sur place la moto RTL, qui sort une fois par jour sur des cas urgents. »

Dans la boutique, Jacques Cousin, le patron des pompes funèbres, refuse de passer à l’antenne, comme de recevoir Nadine, entourée de sa famille. Pas question non plus de répondre aux questions des journalistes présents. C’est finalement le médiateur de RTL qui discutera avec lui, hors antenne. Il lui aurait expliqué avoir rencontré des retards de livraison à cause du froid hivernal. Autre raison, la nature de la commande, un peu spéciale, qui impliquerait des délais plus longs : une pierre en forme de ring de catch, symbolisé par une corde et quatre poteaux en bronze. « Je demandais juste qu’Aymeric ait un dernier cadeau en lien avec sa passion, lâche Nadine, des sanglots dans la voix. Si l’entreprise n’est pas capable de la réaliser, qu’elle me rembourse. Moi, j’ai déboursé 7152 €, et il n’y a toujours rien de fait. »

D’après le gérant, le monument pourrait être prêt dans un mois. Ce conflit n’est pas le premier qui oppose un particulier à l’entreprise de pompes funèbres. En 2008, elle avait été condamnée à verser des dommages et intérêts à une habitante de Méru qui avait dû attendre deux ans pour que la date de décès de sa mère soit gravée sur la stèle.

Le tribunal de Beauvais examinera l’affaire lundi. Nadine a, elle aussi, décidé de porter l’affaire devant la justice. Le tribunal d’instance de Beauvais examinera le dossier ce lundi matin.http://www.leparisien.fr/beauvais-60000/julien-courbet-au-secours-de-la-mere-du-catcheur-decede-17-03-2012-1910487.php