Le bilan porté à cinq morts. Deux corps ont été trouvés dimanche à bord du navire de croisière Costa Concordia qui a fait naufrage vendredi soir devant l'île du Giglio, dans l'ouest de l'Italie, ont annoncé les garde-côtes. Les cadavres ont été localisés par des plongeurs à l'arrière de la partie immergée du navire qui gît sur un flanc, incliné à 90 degrés, ont précisé les garde-côtes. Selon ces sources, il s'agit de deux hommes âgés, retrouvés dans une cabine avec sur eux leur gilet de sauvetage. Le bilan des victimes s'élève à 5 morts : les corps sans vie de deux touristes français et un membre d'équipage péruvien avaient été retrouvés samedi. Un jeune plongeur des gardes-côtes a confié avoir peur que d'autres corps soient retrouvés. Le bilan comprend aussi une quarantaine de blessés. La plupart ont eu des mains, bras ou jambes cassés et souffrent d'hypothermie après leur séjour dans l'eau glacée. Le Costa Concordia transportait 4.229 personnes dont plus de 3.000 touristes. Le paquebot partait pour une croisière d'une semaine vers Barcelone et Majorque.
Paris sans nouvelles de 21 Français. Une certaine confusion régnait dimanche autour du nombre exact de personnes disparues. Selon le quai d'Orsay, 21 Français manquent toujours à l'appel. Le ministère n'exclut pas que ces personnes soient rentrées chez elles par leurs propres moyens. Mais selon les autorités italiennes, 15 personnes qui se trouvaient à bord du bateau sont seulement portées disparues. Selon le préfet local, les recoupements entre la liste des occupants du bateau et celle des sauveteurs sont "complexes". "Il y a beaucoup d'étrangers et il est possible que des noms aient été mal retranscrits", a dit le responsable. Deux Japonais qui avaient échappé aux identifications se sont manifestés à Rome dimanche.
Plusieurs centaines de Français rapatriés à Marseille. Selon la préfecture des Bouches-du-Rhône, 385 passagers français ont été rapatriés à Marseille dans la soirée et la nuit de samedi à dimanche. Ils ont été hébergés dans des hôtels. 65 personnels de la Sécurité civile, du Samu, des marins-pompiers et de la Croix-Rouge - médecins, infirmiers, psychologues et brancardiers - ont été mobilisés pour prendre en charge les passagers français et un numéro d'urgence pour les familles (06.77.80.32.23) a été mis place par Costa Croisières France. La police aux frontières est également présente pour faciliter les démarches de renouvellement des titres d'identité perdus. En tout, 462 passagers français participaient à cette croisière. Les derniers rescapés devaient être rapatriés par avion, selon Costa.
Un Bordelais rescapé porte plainte contre Costa Croisières. Dimanche Sud Ouest a recueilli le témoignage d'Olivier Carrasco et de Jessyca Quintale, deux Girondins de 35 et 29 ans présents sur le bateau. M. Carrasco a indiqué au journal qu'il allait déposer plainte car il "estime que la compagnie (Costa Croisières, propriétaire du Costa Concordia) a été défaillante". "Ce qui s'est passé n'aurait jamais dû arriver. Nous n'avons vu personne de Costa avant notre arrivée en France. J'ai l'impression que la compagnie n'était pas préparée à ça. Nous avons été livrés à nous-mêmes, dans une désorganisation totale. Il y a eu une heure et demie avant qu'il y ait une véritable alerte", a rapporté M. Carrasco au quotidien régional. "Personne ne nous a indiqué de monter dans les chaloupes, nous avons dû prendre toutes les initiatives nous-mêmes. Le voyant lumineux de mon gilet ne fonctionnait pas", a-t-il relaté. "On nous avait dit qu'une cession d'information serait organisée pendant la croisière pour nous donner des consignes en cas de problème. Celle-ci n'a jamais eu lieu, je n'ai été convoqué à aucun exercice, sauf quelques minutes devant une télévision", a-t-il dénoncé.
Trois rescapés. Un troisième rescapé, un Italien membre de l'équipage, a été sauvé et extrait de l'épave dimanche matin. Dans la nuit, deux jeunes Sud-Coréens avaient été sauvés. Ce couple de de 29 ans en voyage de noce a passé 24 heures coincés dans leur cabine. Dimanche, sauveteurs et plongeurs continuaient leur recherche de survivants en inspectant les parties émergées et immergées du navire, couché sur le flanc avec une brèche énorme longue de 70 à 100 mètres, incliné à 80 degrés, et à moitié sous l'eau.
L'accident s'est produit vendredi soir quand le Costa Concordia a heurté un rocher près de l'île du Giglio, selon les éléments recueillis. Le commandant du navire "s'est approché de manière très maladroite de l'île du Giglio, a heurté un rocher qui s'est encastré dans son flanc gauche, faisant s'incliner (le navire) et embarquer énormément d'eau en l'espace de deux, trois minutes", a indiqué le procureur de Grosseto.
Pourquoi ce drame. On ignore toujours pourquoi ce paquebot de 290 mètres de long, sorti en 2005 des chantiers navals, s'est échoué dans des eaux calmes si près du rivage. "Nous serons en mesure de le dire à l'issue de l'enquête. Il serait prématuré de spéculer là-dessus", a déclaré le porte-parole des gardes-côtes. Une enquête a été ouverte sur les causes de l'accident et sur la façon dont les passagers ont été secourus. Les "boîtes noires" du navire ont été récupérées.
Le commandant du navire a été arrêté. Il est notamment accusé d'homicides multiples et d'abandon du navire. Interrogé pour savoir si Francesco Schettino avait "quitté le navire bien avant que tous les passagers soient évacués", le procureur en charge de l'enquête a répondu dimanche : "Malheureusement, je dois confirmer cette circonstance". L'opérateur du navire, Costa Crociere, filiale de Carnival Corp & Plc, la plus importante entreprise de croisière au monde, a déclaré que le Costa Concordia suivait sa route habituelle lorsqu'il a heurté un rocher submergé. Le capitaine a affirmé à des médias que ce récif ne figurait pas sur les cartes marines de la région, une hypothèse exclue par les garde-côtes.
"Nous avons entendu un grand bruit". Au moment de l'accident, les passagers étaient en train de dîner ou pour certains déjà au lit. "Nous avons entendu un grand bruit, les plats et couverts sont tombés par terre, les lumières se sont éteintes mais le personnel nous disait de ne pas nous inquiéter", a témoigné Roberto Bombardieri, un coiffeur qui devait participer à un concours à bord. Le commandant s'est d'abord voulu rassurant, annonçant une panne électrique. Selon une animatrice du navire, l'abandon du paquebot a été décidé deux heures plus tard. Plusieurs passagers ont décrit des "scènes d'apocalypse" et de "panique" avec des bousculades entre passagers cherchant à monter sur les chaloupes, au milieu de cris et pleurs de la cinquantaine d'enfants et des nombreux retraités participant à la croisière.
Pourquoi ce drame. On ignore toujours pourquoi ce paquebot de 290 mètres de long, sorti en 2005 des chantiers navals, s'est échoué dans des eaux calmes si près du rivage. "Nous serons en mesure de le dire à l'issue de l'enquête. Il serait prématuré de spéculer là-dessus", a déclaré le porte-parole des gardes-côtes. Une enquête a été ouverte sur les causes de l'accident et sur la façon dont les passagers ont été secourus. Les "boîtes noires" du navire ont été récupérées.
Le commandant du navire a été arrêté. Il est notamment accusé d'homicides multiples et d'abandon du navire. Interrogé pour savoir si Francesco Schettino avait "quitté le navire bien avant que tous les passagers soient évacués", le procureur en charge de l'enquête a répondu dimanche : "Malheureusement, je dois confirmer cette circonstance". L'opérateur du navire, Costa Crociere, filiale de Carnival Corp & Plc, la plus importante entreprise de croisière au monde, a déclaré que le Costa Concordia suivait sa route habituelle lorsqu'il a heurté un rocher submergé. Le capitaine a affirmé à des médias que ce récif ne figurait pas sur les cartes marines de la région, une hypothèse exclue par les garde-côtes.
"Nous avons entendu un grand bruit". Au moment de l'accident, les passagers étaient en train de dîner ou pour certains déjà au lit. "Nous avons entendu un grand bruit, les plats et couverts sont tombés par terre, les lumières se sont éteintes mais le personnel nous disait de ne pas nous inquiéter", a témoigné Roberto Bombardieri, un coiffeur qui devait participer à un concours à bord. Le commandant s'est d'abord voulu rassurant, annonçant une panne électrique. Selon une animatrice du navire, l'abandon du paquebot a été décidé deux heures plus tard. Plusieurs passagers ont décrit des "scènes d'apocalypse" et de "panique" avec des bousculades entre passagers cherchant à monter sur les chaloupes, au milieu de cris et pleurs de la cinquantaine d'enfants et des nombreux retraités participant à la croisière.
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