À Montescourt-Lizerolles, dans l'Aisne, devant la tombe de Grégory Wiart, l'un des bourreaux d'Élodie Kulik, sa famille le défend comme elle le peut.
À Montescourt-Lizerolles, c'est le choc. «Tout le monde a été très surpris», réagit la patronne du bar Le Coq Vainqueur. L'un des bourreaux d'Élodie Kulik est enterré là, dans le cimetière dece petit village de 1669 âmes, où sa famille est installée depuis 40 ans: Grégory Wiart est mort en 2003 à 24 ans, dans un face-à-face avec un betteravier.
Cette jeune femme qui a connu le violeur regarde la sépulture: «Dire qu'on a pleuré sur cette tombe. Si on avait su.Je savais qu'il n'était pas fréquentable, qu'il était voleur, mais quand même pas ça». Dans le village, personne ne défend l'indéfendable. Tout le monde plaide la surprise.
«Le pire, c'est qu'il n'est pas là pour se défendre»
Deux tantes de Grégory Wiart passent, sans doute pour vérifier que la tombe est intacte. Elles enragent contre les journalistes présents. Elles disent leurs craintes: «On en est sûres... Tout ça, ça sera cassé par des gens qui voudront se venger».
Comme elles le peuvent, les dames tentent de défendre leur famille: «Ça nous tombe dessus comme ça, 9 ans après sa mort. On comprend que ce qui s'est passé est horrible, on comprend toute la détresse du père d'Élodie».
Mais les deux sœurs peinent à accepter que tous les yeux de France, via les objectifs des photographes, aient leurs regards braqués sur la tombe de leur neveu: «En ce moment, c'est lui qui prend tout seul, alors qu'ils étaient plusieurs! Et le pire, c'est qu'il n'est même pas là pour se défendre!»
Si Grégory Wiart n'était pas connu comme un «gendre idéal» dans la commune, il n'était pas non plus un délinquant, puisque inconnu des services de police et de la justice.
Féru de vitesse et de moto, «il fréquentait beaucoup les bars et les discothèques, faisait beaucoup la fête», raconte cette connaissance.
Grégory Wiart, qui travaillait dans l'entreprise de plomberie de son père, avait fini par quitter le domicile familial pour le village voisin de Jussy. Le jour de son accident, il rejoignait sa concubine et son tout jeune enfant à Laon, où il s'était installé.
Pour cette habitante de Montescourt-Lizerolles, sa mort a une conséquence injuste: «Sa famille doit supporter tout ça maintenant. Ca va être très dur. Les gens sont méchants ».
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Le-choc-est-venu-d-outre-tombe
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