lundi 26 décembre 2011

Condamnations et enquête après les attentats de Noël au Nigeria

Les autorités nigérianes enquêtaient lundi sur des attaques attribuées à des islamistes qui ont fait au moins 40 morts, dont un kamikaze, le jour de Noël quand des églises ont été visées par des attentats à la bombe à la sortie de la messe de la nativité. Ces violences ont été condamnées par le Vatican, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et les Etats-Unis notamment.
Le pape Benoît XVI a ainsi fait part lundi de sa "profonde tristesse" après ces attaques, en soulignant lors de l'Angelus au Vatican, que la violence mène "seulement à la douleur, à la destruction et à la mort". Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé à la fin des violences au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique avec 160 millions d'habitants également répartis entre musulmans, majoritaires dans le nord, et chrétiens, plus nombreux dans le sud.


Chaos

Le gouvernement a attribué la responsabilité de trois des attaques à la secte islamiste Boko Haram : deux visant des églises et un attentat suicide contre une antenne des services secrets dans le nord-est. Une troisième église a été visée samedi soir dans le nord-est mais aucun mort n'a été rapporté. Des habitants ont en outre indiqué lundi qu'une explosion avait eu lieu tard dimanche près d'une église de Maiduguri (nord-est), une information démentie par un porte-parole de l'armée.

L'assaut le plus meurtrier, contre l'église
catholique Ste Theresa à Madalla, près de la capitale Abuja, a fait 35 morts selon le dernier bilan communiqué par une source ecclésiastique, et a été revendiqué par Boko Haram. Alors que les fidèles sortaient de l'édifice après la messe, l'explosion a fait d'énormes ravages. Certains ont brûlé dans leurs voitures tandis que d'autres, parfois mortellement blessés, se sont précipités vers un prêtre pour demander l'extrême onction. Les attaques de Noël sont survenues après deux jours d'affrontements, jeudi et vendredi, entre des membres de Boko Haram et les forces de l'ordre dans le nord-est, qui auraient fait près de cent morts.

En lien avec al-Qaïda ?

Le président Goodluck Jonathan a dénoncé la violence et promis que tout serait fait pour que les coupables soient jugés. Mais les autorités ont jusqu'à présent échoué à empêcher la secte de multiplier ses attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières. Bien que les autorités aient accusé Boko Haram, un porte-parole de la police a indiqué lundi que l'enquête sur l'attentat de Madalla n'excluait pas d'autres pistes.

Lundi, des centaines d'habitants aperçus aux arrêts de bus ou attendant des taxis cherchaient à fuir cette ville. Damaturu a été en fin de semaine le théâtre d'attaques revendiquées par Boko Haram suivies de violents affrontements avec les forces de l'ordre. Des observateurs craignent que Boko Haram, dont les actions sont de plus en plus sophistiquées, n'ait développé des liens avec la branche maghrébine d'Al-Qaïda.
http://lci.tf1.fr/monde/afrique/condamnations-et-enquete-apres-les-attentats-de-noel-au-nigeria-6895756.html

Aucun commentaire: