dimanche 20 novembre 2011

Mort d’Agnès : les effroyables aveux de son «copain» lycéen

Le Chambon-sur-Lignon. Il aurait tout prémédité. Hier, le lycéen de 17 ans qui a conduit les gendarmes jusqu’au corps d’Agnès, vendredi soir, est passé aux aveux et a décrit l’épouvantable mort de la jeune fille. Il a été mis en examen pour viol et assassinat et écroué.
Jusqu’au bout de l’horreur. Hier, le jeune lycéen de 17 ans gardé à vue dans l’enquête sur la mort d’Agnès, disparue depuis mercredi après-midi et dont le corps a été découvert carbonisé vendredi soir au Chambon-sur-Lignon, est passé aux aveux. Des aveux cruels, lâchés sur un ton « très froid et sans émotion », d’après les indications de Jean-Yves Coquillat, le procureur de la République de Clermont-Ferrand, qui s’est désormais saisi de l’affaire. L’adolescent a été mis en examen pour viol et assassinat, et incarcéré. Il encourt la perpétuité.

Aucune explication

De ce qu’il s’est passé mercredi après-midi, dans les Bois de « Peybroussou », situés juste derrière le « Cévenol » où il était scolarisé en classe de première STG, le principal suspect a donné « une vérité évolutive », selon le procureur. « Il a reconnu en partie les faits sans s’expliquer sur ses motivations pour l’instant. […] Il a fait de très longues déclarations depuis sa dénégation totale, mais pas d’explications cohérentes sur les faits », a rapporté le procureur.

« Tuée, violée et brûlée »

« Il reconnaît qu’il l’a tuée, violée et brûlée », a ajouté le procureur, décrivant une mort « extrêmement violente et brutale ». Une information judiciaire a été ouverte. Les enquêteurs retiennent la préméditation. Le lycéen se serait effectivement muni d’« objets », selon le parquet. Néanmoins, aucune précision n’a été donnée, « pour respecter l’immense douleur de la famille ». Reste que les enquêteurs bénéficient d’indices relevés sur la scène du crime où ils ont découvert une clef et un bouton, ainsi que sur le corps d’Agnès, dont l’autopsie doit être pratiquée à l’institut médico-légal de Saint-Étienne.

Une immense tristesse

Pourquoi ? C’est la question que tout le monde se pose au Chambon-sur-Lignon, après que la colère, l’incompréhension et l’immense tristesse aient succédé à l’espoir de retrouver la jeune fille vivante.
Vendredi soir, c’est le suspect lui-même qui a conduit les enquêteurs dans les bois de « Peybroussou » où il a, dans un premier temps, dit s’être promené mercredi après-midi avec Agnès, et d’où il a été vu en ressortir seul en fin de journée. Le lendemain, l’adolescent portait d’ailleurs des traces de griffures sur le visage. Toujours vendredi soir, durant son audition dans les locaux de la brigade territoriale de Tence, le jeune homme a d’abord confié avoir « bousculé » Agnès, selon les propos rapportés par le procureur du Puy-en-Velay, René Pagis.

Une enfant sans histoire

L’enquête, confiée à la section de recherche de Clermont-Ferrand, devra désormais faire la lumière sur les dernières zones d’ombres de ce sinistre mercredi après-midi. Notamment pour savoir quelle était la nature de la relation entre le suspect et la jeune victime. Agnès, qui allait fêter ses 14 ans cette semaine, était scolarisée au collège du Cévenol. Elle semblait néanmoins connaître son assassin présumé avec lequel elle se serait rendue volontairement dans les bois pour cueillir des champignons. Elle avait d’ailleurs annoncé cette sortie à ses amies, profitant ainsi du quartier libre accordé aux internes les mercredis après-midi. C’est probablement dans cet internat que les deux élèves se sont connus.
Agnès était scolarisée au Cévenol depuis un an et demi. Elle avait été placée là « parce que l’état d’esprit de l’établissement, protestant et avec des élèves de toutes nationalités, nous plaisait », avait expliqué Frédéric Marin, le père d’Agnès, vendredi après-midi, en lançant devant les médias l’appel à témoins de la dernière chance. Un appel à témoins dont on sait aujourd’hui qu’il était vain. Les enquêteurs n’ont effectivement plus de doute quant à la date du décès de l’adolescente. Agnès a été « exécutée » mercredi.
http://www.leprogres.fr/haute-loire/2011/11/20/mort-d-agnes-les-effroyables-aveux-de-son-copain-lyceen

1 commentaire:

Annebis a dit…

Quelle tragédie !
Mais pourquoi est-il dans un lycée ?
Au lieu d'être soigné...
Deux familles plongées dans le malheur et 2 vies détruites...

Bon dimanche Francis
Bises, Anne