lundi 21 novembre 2011

L’adieu à Charlotte, morte dans le Mont-Blanc

«Même si c’est une très grande tristesse, Charlotte est morte de sa passion pour la montagne. Ce qui lui plaisait, ce n’était pas la performance sportive, mais la beauté de la nature. Elle avait une grande expérience des courses difficiles dans le massif du Mont-Blanc et des Dolomites, en Italie. Là, je crois qu’elle et son guide ont été surpris par le mauvais temps, qui est arrivé plus tôt que prévu. » Depuis le drame qui a coûté la vie à son épouse, Melchior de Metz tente de faire face. Samedi, près de deux cents personnes se sont rendues à l’église Saint-Louis de Fontainebleau, afin de rendre un vibrant hommage à Charlotte, 44 ans, retrouvée morte le 9 novembre avec son guide, près du sommet des Grandes Jorasses, côté italien, à 4000 m d’altitude.
Encadrante bénévole au club d’escalade
« Tu es partie trop tôt, trop vite. Tu nous manques beaucoup. » Les témoignages émouvants se sont succédé : « Tout le monde a été sous le choc en apprenant, par le biais de la télévision, ta mort et celle de ton guide, Olivier. Tu te ressourçais auprès des glaciers pour nous transmettre ta vitalité, soulignent notamment ses amies. Alpiniste chevronnée, musicienne, mère de famille épouse exemplaire, tu menais tes différentes vies avec la même passion. Ta maison et ton cœur étaient toujours ouverts. Authentique, tu l’étais et jusqu’au bout tu l’es restée. » Beaucoup de larmes ont été versées au cours de cette cérémonie tant par ses proches que par les membres du club alpin dont la gerbe de fleurs ornait l’autel de l’église.

La passion de Charlotte pour la haute montagne date de l’adolescence. « Elle avait fait son premier stage à 13 ans », confie Melchior de Metz. Le couple avait choisi d’habiter Fontainebleau, La Mecque de l’escalade sur bloc, en 2000. « Nous étions parisiens. Mais elle connaissait déjà la forêt de Fontainebleau. On aimait tous les deux ce cadre naturel, le château, les rochers, les chevaux, poursuit-il. Je connaissais aussi Paul Dubrule, l’ancien maire. »

A Fontainebleau, Charlotte de Metz avait adhéré à la section escalade du Club alpin français (CAF). « Je la connaissais un peu. Elle avait accepté de devenir encadrante bénévole, notamment le dimanche, pour des sorties varappe dans les sites rocheux de la forêt. Elle était discrète et dévouée. Nous sommes vraiment tristes de sa disparition », déplore Christian Chapirot, président du CAF.

Charlotte de Metz avait aussi une autre passion : la musique. « Elle était flûtiste et enseignante à l’école de musique de Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire), où elle se rendait deux fois par semaine, ajoute son époux. Plus jeune, elle s’était produite dans des orchestres prestigieux. » Une délégation de l’école de musique est d’ailleurs venue assister à la messe. Jeudi, près de 1000 personnes étaient présentes aux obsèques de Charlotte.
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