Il y a neuf ans, le train Paris-Munich s’embrasait. Dans la nuit du 5 au 6 novembre, 12 passagers ont péri en gare de Nancy, dont une famille américaine. Dans ce drame épouvantable, Rollin Amore a perdu son frère, sa mère, sa belle-sœur, son neveu et sa nièce âgés de 8 et 12 ans.
À l’occasion de ce triste anniversaire, Rollin Amore organise une marche Nancy-Munich. De gare à gare. Un long périple à pied de 500 km, qu’il compte boucler en 14 à 18 jours, et dont le départ a été fait dimanche matin à 7 h 30. Objet de cette marche : engager la Deutsche Bahn à prendre ses responsabilités « afin que les victimes et leur sacrifice ne soient pas oubliés », explique Rollin Amore dans un communiqué.
L’Américain, présent à l’ouverture du procès qui s’est tenu en mars dernier à Nancy, n’a absolument pas compris la décision rendue le 17 mai suivant. Le tribunal correctionnel avait reconnu Jans Volker, l’accompagnateur-lit, coupable de négligence, mais avait relaxé la SNCF et la DB. Les magistrats dans leurs motivations avaient estimé le lien entre les fautes des compagnies ferroviaires et l’incendie indirect et insuffisant. « Alors qui est coupable ? Les victimes ? », s’interroge-t-il toujours et encore.
Plusieurs expertises avaient dénoncé l’absence de moyen de communication entre les voitures, le manque d’extincteur ou la présence de crochet anti-intrusion entre chaque voiture.
Rollin Amore espère que le second procès — le parquet a fait appel — rendra justice aux victimes. Lui, se dit prêt à dédier sa vie « à la réparation de cette terrible erreur qui a dévasté les victimes et leurs familles ». Cette marche signe son engagement.
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