mardi 18 octobre 2011

UBO L'affaire du suicide évoquée hier à Nancy

Hier, le conseil disciplinaire de l'université de Nancy a procédé à l'audition des parties en présence dans l'affaire du suicide de Marie-Claude Lorne. Cette maître de conférence à l'UBO avait mis fin à ses jours après avoir appris sa non-titularisation.
En 2008, Marie-Claude Lorne, universitaire d'origine parisienne, avait mis fin à ses jours après avoir appris qu'elle n'était pas titularisée dans le département de philosophie de l'UBO. Quelques mois plus tôt, son dossier avait reçu un avis favorable de la directrice de l'UFR. C'est une commission d'experts, présidée par Pascal David, philosophe et professeur à l'UBO, qui avait pris la décision de ne pas la titulariser tout de suite. Au prétexte que la jeune femme, âgée de 39 ans, ne résidait pas dans la région et que, de ce fait, elle ne pouvait pas réellement s'investir auprès de l'UBO. En mars dernier, Valérie Pécresse, qui était alors ministre de l'Enseignement supérieur, avait pointé plusieurs «dysfonctionnements» dans ce dossier. Dans la foulée, l'Inspection générale de l'Éducation nationale avait été saisie. Dans un rapport relativement sévère, cette instance avait noté plusieurs «insuffisances, voire irrégularités» dans ce dossier. Comme l'absentéisme qui régnait au sein de la commission de titularisation et le motif de refus non fondé «ni en fait ni en droit».

Procédure dépaysée

Pascal Olivard, le président de l'UBO, n'ayant pas saisi la commission de discipline brestoise à l'encontre de Pascal David, l'affaire a été délocalisée sur décision du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche qui a désigné l'université de Nancy 2.

Sanction allantdu blâme à la radiation

Hier, les différentes parties en présence ont été entendues, à huis clos, selon la règle du débat contradictoire, par la commission composée de six enseignants et universitaires. Pascal Olivard, lui, a été entendu en qualité de témoin. Ainsi que les deux rapporteurs de l'Inspection générale de l'Éducation nationale, auteurs du rapport à charge. Pascal David, âgé de 55 ans, s'il n'est pas blanchi dans cette affaire, risque une sanction allant du blâme à la radiation de l'enseignement supérieur. «On peut aussi envisager un départ à la retraite anticipée», ajoute un universitaire proche du dossier.

Délibéré avant la fin de l'année

Les décisions qui débouchent sur une sanction doivent être prises à la majorité absolue des membres présents. Le vote est secret. La décision de la commission ne devait pas être connue hier soir. Mise en délibéré, elle sera communiquée avant la fin de l'année civile au cabinet du ministre Laurent Wauquiez, au recteur d'académie de Rennes, ainsi qu'à Pascal David. Ce dernier, s'il conteste la sanction, pourra faire appel en saisissant le Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche.        

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