mercredi 19 octobre 2011

« Le contexte d’une séparation mal acceptée »

Dans la soirée de lundi, les gendarmes et Magali Raffaele, la substitut du procureur de la République, sont restés tard sur place, au 11 rue René-Cassin à Ars-sur-Moselle.
Tandis que les uns procédaient aux premières investigations et constatations, d’autres gendarmes, venus de la brigade territoriale d’Ars-sur-Moselle, maintenaient le périmètre de sécurité afin de préserver la scène de crime. Les techniciens en investigations criminelles, eux, relevaient tous les éléments utiles à l’enquête. Le médecin légiste était également sur les lieux.
Hier après-midi, les autopsies de Clément et Antoine ont été pratiquées ainsi que celle de leur père. « Les constatations et premières conclusions des deux premières autopsies confirment que le père a, d’abord, donné la mort à Antoine puis au cadet, explique Magali Raffaele. Le décès des deux enfants est intervenu dans un laps de temps très court. »

Des écrits laissés ?

Des prélèvements ont été opérés sur le corps de Michel Borhoven pour déterminer s’il avait ingéré de l’alcool, des médicaments ou des stupéfiants avant de commettre l’irréparable. « Les résultats ne seront pas connus avant plusieurs semaines », poursuit la magistrate en rappelant que « ce drame intervient dans le contexte d’une séparation pas acceptée ». Chargés de l’enquête, les gendarmes de la section de recherches de la compagnie de Metz vont s’affairer à retracer le passé du père de famille, employé chez PSA à Trémery. « Il y a eu un incident en novembre 2009 » qui avait donné lieu à une hospitalisation au CHS de Jury. « Des vérifications sont en cours pour savoir s’il suivait un traitement prescrit par un psychiatre ou simplement par un médecin généraliste. » Au cours de leurs investigations, les militaires de la SR tenteront aussi de savoir, si Michel Borhoven avait subi d’autres hospitalisations à Jury. « Il n’avait aucun antécédent judiciaire », conclut Magali Raffaele. Avant de commettre ce geste effroyable, Michel Borhoven aurait pris soin de laisser des écrits à son domicile ainsi qu’à celui de son ex-compagne qu’il avait appelée, vers 17h, pour savoir si sa décision de rompre était définitive. Quant à l’arme, il n’en était pas propriétaire et l’avait héritée de son père, décédé deux ans auparavant. La date des obsèques n’est pour le moment pas encore connue.
http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2011/10/19/le-contexte-d-une-separation-mal-acceptee

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