mercredi 5 octobre 2011

Drame familial dans l'Ain : "une petite fille hurlait au secours"

On a entendu un gros bruit. Ma femme a ouvert la fenêtre et elle a vu la voiture en feu", raconte un témoin à Europe 1, qui habite en face du lieu du drame. Lundi, vers 20h30, un homme de 33 ans, d'origine bosniaque, s'est immolé par le feu dans sa voiture avec ses trois enfants, à Culoz, dans l'Ain.
Les deux plus jeunes enfants, âgés de 4 et 5 ans ont péri dans l'incendie. Seul l'aîné de 11 ans a pu s'échapper. Il a été été secouru par deux témoins impuissants de la scène. Bien que grièvement brûlé, notamment aux jambes et au dos, ses jours ne seraient pas en danger.

"Il avait les jambes en feu. Il hurlait. Il y a des gamins qui sont allés le secourir. Nous on a eu peur, surtout pour les bouteilles de gaz. On a eu peur", témoigne Gilbert à Europe 1.
"On s'est occupé du gamin" de 11 ans qui a réussi à s'échapper du véhicule, a poursuivi le témoin. Il était en train de brûler, "des bouts de chair tombaient" et il a fallu lui arracher des morceaux de jean pour éteindre le feu, raconte cet autre témoin. Une petite fille dans le véhicule en feu hurlait "au secours, au secours" mais "on pouvait rien faire", il y avait des "explosions" et les flammes étaient trop puissantes.
Au quotidien régional Le Progrès, un habitant de Culoz exprime aussi sa peur et sa colère : " J’étais chez moi et j’ai entendu une explosion. Ca a fait bouger les fenêtres, puis la voiture s’est entièrement enflammée . La station est beaucoup trop près des habitations. Elle est à 28 m de chez moi. On aurait pu tous exploser. "
C'est en voulant informer la mère de famille du drame, que les gendarmes ont découvert le corps sans vie de cette femme de 29 ans bâillonnée et ligotée dans le salon de l'appartement dans le centre de Bourg-en-Bresse. Une autopsie a été ordonnée pour déterminer les causes du décès de la mère qui "au premier examen pourrait être consécutif à une asphyxie", a souligné le parquet.

Natifs de Bosnie, le couple s'était installé avec leurs enfants depuis "un ou deux ans", selon des voisins qui évoquent une famille "calme, sympathique et sans problème".

Parmi les pistes étudiées par les gendarmes de Belley, chargés de l'enquête, figure celle d'un geste consécutif à une dispute familiale.

Si le père s'avère être l'auteur des faits, l'action publique devrait s'arrêter, l'auteur étant décédé.

http://www.sudouest.fr/2011/10/04/drame-familial-dans-l-ain-une-petite-fille-hurlait-au-secours-517398-7.php

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