Le corps sans vie de Sophie Cordovana a été retrouvé hier matin, sur les bords du Tarn, à Rabastens. Cette mère de famille de 40 ans qui habite Mézens, avait disparu lundi. Elle avait pris sa voiture à 8 h 30 pour se rendre à son travail, à l'école primaire de Rabastens. Depuis, elle n'avait plus donné signe de vie (voir notre édition du mercredi 7 septembre). Hier matin, un assureur lit «La Dépêche du Midi». Il apprend la disparition de la mère de famille. La 205 grise qu'elle conduisait est garée en face de chez lui. Il prévient aussitôt la brigade de gendarmerie de Rabastens. Sous les ordres du chef d'escadron Patrick Serra, commandant la compagnie de Gaillac, les militaires se déployent rapidement sur les rives du Tarn pour ratisser le secteur. Peu avant 10 heures, dans le secteur boisé situé au bas de la maison de retraite, c'est le commandant de la communauté de brigades de Rabastens qui apercevra d'abord le sac à main, puis le corps inanimé de Sophie Cordovana gisant à moitié dans l'eau. Comme pour toute découverte de cadavre, l'expertise des techniciens en identification criminelle (TIC) de la gendarmerie d'Albi était nécessaire. Mais, rien de suspect dans cette affaire. Dès la fin de la matinée, les examens médicaux concluront à un suicide par absorption médicamenteuse. Aucun obstacle médico-légal n'ayant été mis en évidence, le parquet d'Albi a ordonné que le corps soit rendu à la famille.
Depuis quelques mois, l'état de santé de Sophie Cordovana s'était détérioré, suscitant l'inquiétude de ses parents et amis.
Un village sous le choc
Cette terrible nouvelle a plongé le quartier du Cambou, un petit hameau à quelques centaines de mètres de Mézens dans une infinie tristesse. «Il n'y a pas de mots pour dire l'indicible. Pas de phrases toutes faites, simplement être à l'écoute de ses deux enfants et du père», confie une proche voisine.Des voisins qui se sont rassemblés autour de la famille endeuillée : «C'est la faute à personne. C'est important de le dire. C'était le choix de Sophie à ce moment-là. Il ne faut ni juger, ni comprendre, ni condamner. Il faut juste être là présent, aux côtés de ses enfants et de leur père», ajoute-t-elle.
Raymond Favarel, le maire du village, était également là, silencieux. Il lâche quelques mots : «Nous sommes solidaires et nous nous tenons à disposition de la famille». Pudeur, compassion, empathie : «Si rien n'enlève la souffrance, si seul le temps cicatrisera un jour les blessures, les témoignages de sympathie discrets et sincères sont des sources de réconfort, une espérance». Pour ce proche de la famille, c'est la vie qui doit prendre le dessus. «Même si parfois c'est une saloperie, la vie», pleure-t-il.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/09/08/1162028-mere-de-famille-disparue-une-fin-tragique.html
1 commentaire:
C'est vraiment très triste!
Trop de personnes se suicident!
Trop de problèmes, trop de solitude peut-être!
Bises
Francine
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