Des drames de la route, des feux et des agressions

La page des vacances étant tournée, voici, à l'intention de celles et ceux d'entre vous qui viennent juste de rentrer, un petit rappel de quelques drames qui se sont produits en août dans les Ardennes.

C'EST par un terrible accident que le mois débute, à Poix-Terron, sur l'A 34. Il coûte la vie à Luciano Amato, un jeune père de famille de Sévigny-la-Forêt, employé de l'entreprise Villers-Matériaux. Il s'était arrêté sur la bande d'arrêt d'urgence, pour porter assistance à une conductrice, lorsque tous deux ont été heurtés par un ensemble routier. Un choc effroyable, le malheureux se trouvant écrasé entre les divers véhicules, tandis que la femme était grièvement blessée.

Le lendemain, le mardi 2 août, autre drame, à Fumay. Alain Bontemps, 60 ans et sa fille, qui se promènent en « rosalie » le long de la Voie verte, tombent dans la Meuse avec leur petit véhicule. Seule la jeune femme rejoint la rive à la nage, mais son père s'est noyé. Le même jour, à Charleville-Mézières, David Guéry, un commerçant en minéraux, fossiles et bijoux fantaisie de la rue de Mantoue, est attaqué dans son magasin par deux Roumains qui le menacent d'un couteau pour lui voler sa caisse. Ils sont arrêtés, quelques heures plus tard, dans la banlieue de Reims, après une course-poursuite avec les gendarmes.

Le jeudi 4 août, autre agression violente commise à Mézières, sur la personne d'Etienne Chantriaux, patron du café-tabac-presse « Au Corner », rue du Faubourg-de-Pierre. Un de ses clients le roue de coups, à la fermeture de l'établissement, pour lui voler la recette de la journée. Le malfaiteur est arrêté quelques jours plus tard et interné, en raison de son état psychique.

Le samedi 6 août au matin, on passe à deux doigts de l'homicide, à l'angle de la place Jacques-Bozzi et de l'avenue Gustave-Gailly à Charleville. Un jeune Carolo de 20 ans est poignardé dans le dos et un de ses amis roué de coups. C'est la suite, sauvage, d'une dispute survenue un moment plus tôt dans la discothèque Le Klub, rue Bourbon. Le presque meurtrier et ses amis, sont appréhendés par la police, les jours suivants, à Sedan.

Le dimanche 7 août, la série noire continue pour les petits commerçants ardennais, puisqu'une vendeuse de glaces de l'entreprise Martinez, qui rentrait de sa tournée dominicale dans la vallée, se fait « braquer », à Bogny-sur-Meuse, sur la route de Nouzonville, par les occupants d'une voiture, qui heurtent délibérément son véhicule pour l'obliger à s'arrêter et à leur remettre sa pauvre recette de la journée. Ils n'ont toujours pas été identifiés.

Le lendemain, lundi 8 août, c'est le magasin Lidl, en bordure de la rue Parmentier, qui fait l'objet d'une agression à la fermeture. Un malfaiteur armé se fait remettre le contenu des caisses, tandis que deux complices l'attendent sur le parking, dans une voiture. Deux des auteurs, dont l'un de Sedan, ont été arrêtés ces jours derniers, dans la Meuse.

Un peu plus tôt, dans l'après-midi, la route avait tué à nouveau, portant à treize le nombre de ses victimes depuis le début de l'année, sur la D 987 à Vaux-Champagne, lors d'un épouvantable choc frontal, qui coûte la vie à Maurice Girardot, 87 ans, cultivateur retraité de Juniville et blesse grièvement Patrice Lozingot, 36 ans, de Novy-Chevrières.

Et puis, ce même lundi, décidément bien sombre, on apprend le décès d'un chef d'entreprise très connu à Vivier-au-Court, mais aussi à Vrigne-aux-Bois, Illy et dans tout le département. Guy Michel, 63 ans, a fait une chute mortelle dans un ravin, à Orcières-Merlette où il était en vacances avec sa famille.

Coups de couteau et overdose

Le mardi 9 août, on frôle la catastrophe lorsque, dans le milieu de l'après-midi, un automobiliste de 79 ans, complètement perdu, remonte l'A 34 à contresens, sur plusieurs kilomètres, dans le secteur de Rethel, prenant le risque absolu de faire demi-tour sur l'autoroute, tandis que des dizaines d'usagers inondent la gendarmerie de coups de téléphone angoissés, pour signaler le fait.

Le jeudi 11 août, on craint le pire, vers 18 heures, à Auvillers-les-Forges, lorsque deux camionnettes entrent en collision, dans un terrible face-à-face sur la RD 8043, car l'une d'elle transporte des handicapés, pensionnaires des Paralysés de France à Saint-Quentin, dans l'Aisne. Fort heureusement, les sapeurs-pompiers qui s'étaient déplacés en nombre, n'auront à évacuer que sept blessés, dont deux graves.

Durant le long week-end de l'Assomption, placé sous haute surveillance par les forces de l'ordre, pas d'accident routier à signaler, mais des violences à l'arme blanche. A Mézières, le samedi 13 août, un homme est blessé à la fesse d'un coup de couteau, soupçonné d'un vol de scooter par son agresseur. Et à Revin, le lundi 15, beaucoup plus grave, un autre homme a le bras quasiment sectionné, par le frère de sa compagne, ne supportant pas qu'elle se soit mise en ménage avec un Maghrébin !

Le jeudi 18 août, c'est d'incendies qu'il est question à Joigny-sur-Meuse, où des malfaiteurs incendient la maison d'un cafetier-restaurateur de Nouzonville, après l'avoir cambriolée, ainsi que sa voiture dans laquelle ils avaient transporté leur butin. Ils n'ont pas encore été identifiés.

Le vendredi 19 août, c'est de Deauville que provient une douloureuse information : un couple ardennais, Béatrice Fallot de Dom-le-Mesnil et Daniel Schaeffer, de Floing, ont été retrouvés morts, asphyxiés dans le camping-car, avec lequel ils étaient partis en vacances. Un accident provoqué par une bouteille de gaz défectueuse, dont la fuite les a surpris pendant leur sommeil. La famille de Daniel Schaeffer, déjà éprouvée par cette tragédie, connaîtra malheureusement un nouveau deuil, le lendemain, avec la mort de sa nièce, tombée du 3e étage d'un immeuble de Sedan, où elle passait une soirée entre amis.

Et puis, bien sûr, c'est sur l'overdose fatale à une Dijonnaise de 26 ans, trouvée morte, lundi dernier au camping du Cabaret Vert, à Charleville-Mézières, que se sera achevé ce mois d'août, particulièrement troublé.
http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/des-drames-de-la-route-des-feux-et-des-agressions