mardi 30 août 2011

Le cri du coeur d'une mère

Une mère éprouvée par un drame familial qui a coûté la vie à deux de ses enfants, en mai dernier, dans le Centre-du-Québec, lance un cri du coeur, espérant enfin recouvrer la garde de son seul fils survivant.

Ce matin-là, elle se présentera au palais de justice dans l'espoir de se voir accorder la garde complète du fils unique qu'il lui reste.

Avant la tragédie, la garde des trois enfants était sous la responsabilité de la Direction de la protection de la jeunesse, qui avait statué que le père de famille allait s'occuper à temps plein des trois enfants, et ce, malgré l'opposition de la mère des enfants, de qui il était séparé.

Après avoir tué deux d'entre eux, le père a finalement mis fin à ses jours. Depuis, la mère tente désespérément d'obtenir la garde légale de son fils survivant, tout en déplorant que la DPJ lui mette des bâtons dans les roues.

Un coup de poignard dans le dos

Un rapport psychosocial remis à la mère recommande que l'enfant continue de demeurer chez sa cousine au cours des six prochains mois.

Depuis le 9 août dernier, la maman pouvait voir son fils sans supervision. Or, la DPJ dit avoir été alarmée par de récents comportements de cette dernière, qui aurait eu des propos durs à l'endroit de l'ancienne avocate du père de ses enfants.

«Ces événements (...) démontrent qu'elle demeure fragile et très impulsive lorsqu'une situation lui rappelle l'événement tragique», est-il inscrit dans le document qui vient d'être remis à la mère.

«En lisant les recommandations, je suis tombée des nues, lance-t-elle. C'était un coup de poignard dans le dos.»

Trois ans de procédures infernales

Même si elle avait été approchée par plusieurs médias pour exprimer ce qu'elle a traversé durant ses trois années de procédures infernales avec la DPJ, la mère éprouvée avait gardé le silence.

Toutefois, le dernier rapport des intervenants a fait déborder le vase.

«Je peux comprendre que le juge ait préféré me donner un temps de répit après la tragédie. J'ai pris soin de moi. Je vois un psychologue. Je m'entraîne. Il y a plein de gens qui s'occupent de moi. Je suis très bien entourée. (...) J'ai toujours su aller chercher de l'aide quand c'était le temps et c'est l'exemple que je veux donner à mon fils», relate celle qui est fatiguée de se battre contre le système.

Vivre un deuil en paix

Comme on lui reproche essentiellement son manque de contrôle, elle apprend, un jour à la fois, à mieux gérer ses émotions.

Maintenant, elle se sent prête à partager sa vie au quotidien avec son enfant.

«On veut juste vivre notre deuil ensemble et avoir la paix. Nous sommes les seuls à nous comprendre dans cette épreuve», souffle-t-elle.

Entre-temps, cette infirmière de profession affirme être entourée d'enfants.

«J'ai plus à offrir que n'importe quelle famille d'accueil», croit celle qui garde régulièrement les enfants de ses proches.

«J'ai confiance que le juge va comprendre la situation. Il y a déjà eu assez de drames comme ça», conclut-elle.
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