Le père de 45 ans retrouvé pendu à son domicile jeudi à Zuydcoote (Nord) a certainement tué ses enfants et s'est ensuite suicidé car il ne supportait plus sa séparation récente d'avec sa femme, a indiqué vendredi le procureur de Dunkerque Philippe Muller. C'est la mère de famille, qui se rendait au domicile pour prendre des vêtements - pensant que la maison était vide - qui a dans un premier temps découvert son mari pendu à l'escalier et sa fille de 6 ans morte, couchée sur le canapé au rez-de-chaussée, a rapporté le magistrat lors d'une conférence de presse. Les secours arrivés sur place ont ensuite découvert à l'étage les deux garçons du couple de 15 et 17 ans, également décédés, couchés dans leur lit. La mort des enfants remonte à jeudi matin, entre 5H00 et 7H00 : ils ont été frappés de coups de couteau au thorax, "apparemment violents" qui ont provoqué la mort de façon "certainement instantanée", a précisé M. Muller. L'absence de lésion défensive laisse supposer que les enfants étaient endormis. L'autopsie devrait préciser s'ils avaient absorbé des substances. Le suicide du père a suivi entre 9H00 et midi, après qu'il eut écrit plusieurs phrases sur un mur blanc, où il a fait part de sa "souffrance" par rapport à sa situation familiale, selon le procureur. La rupture familiale était organisée depuis environ deux mois, avec une garde alternée des enfants. Le mari avait été condamné en mars 2011 à une peine de huit mois d'emprisonnement avec mise à l'épreuve pour violence sur sa femme. Il avait en outre fait l'objet d'un rappel à l'ordre du juge d'application des peines au mois de janvier, sa femme ayant indiqué qu'il avait réitéré des actes de violence. Le mari avait alors affirmé avoir pris contact pour une thérapie. Au cours de l'année passée, il avait fait part d'intentions suicidaires. Le procureur "pense nécessaire de poursuivre l'enquête pour donner un maximum d'informations aux proches". Dans l'après-midi, entre 1.200 et 1.500 personnes ont participé à une "marche blanche" dans les rues de Zuydcoote (Nord), à la mémoire des trois enfants tués.
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