Meurtre à Languevoisin: "C'était quelqu'un de bien"

Les hommages se multiplient après la mort d'Arnaud Gontier, 25 ans, à Languevoisin-Quiquery, dans la Somme. La raison de sa mort reste inconnue.

Les forces de l'ordre restaient mobilisées samedi pour arrêter les responsables de la d'Arnaud Gontier. Le jeune homme de 25 ans a été abattu par balle alors qu'il se trouvait dans sa chambre chez sa mère à Languevoisin-Quiquery, près de Nesle, dans la Somme, vers 22h30 jeudi soir.

Les témoignages sont unanimes: amis, membres de la famille, voisins, parlent tous d'un garçon charmant, poli, et généreux. Florian, 19ans, est le petit frère d'Arnaud. Il était présent lors du drame. Il raconte que des personnes étaient en train de crever les pneus de sa voiture, c'est ce bruit qui aurait attiré l'attention de son grand frère quand il a regardé par la fenêtre: «C'était instinctif, il avait peur pour ses motos». C'est à ce moment qu'Arnaud Gontier a été tué.

Une incompréhension totale

En ce qui concerne les motivations du ou des tireurs, personne ne peut les comprendre, voire les imaginer. Pour Florian, lui ou sa mère auraient pu aujourd'hui être à la place de son frère, si Arnaud n'avait pas regardé en premier, ou si les agresseurs avaient agi un peu plus tard. «Cinq minutes après, j'allais sortir pour rentrer ma voiture. Cinq minutes et ça aurait pu être moi».

Il rejette tout rapport avec un éventuel trafic de stupéfiants, il indique également qu'il ne peut s'agir, selon lui, d'une vengeance. «Il s'entendait avec tout le monde, il était peace and love, baba cool, loin d'être un violent.»

Hier, le village avait retrouvé sa quiétude, les rues désertées par la gendarmerie, qui avait quadrillé le secteur dans un premier temps, et les journalistes.

Jacques Gravet, le maire, évoque un garçon «discret et toujours bien aimable». Arnaud Gontier était un passionné de mécanique et de moto-cross qu'il pratiquait régulièrement, notamment avec Guillaume Boucher, un ami. Ce dernier parle d'un «mec super», avec le cœur sur la main, toujours disponible, et sur qui on pouvait compter. Il assure lui aussi que «gongon», le surnom d'Arnaud Gontier, était toujours agréable.

Bien qu'il ne souhaite pas s'exprimer tant que l'affaire ne sera pas éclaircie, Bernard Gontier, le père de la victime, préfère simplement dire que son fils «était juste quelqu'un de gentil».

Quant à Florian, il est intarissable au moment d'évoquer les qualités d'Arnaud. «Mon frère, il aurait donné sa chemise pour rendre service, il me protégeait, c'est logique pour un grand frère, il faisait tout pour moi».

En ce qui concerne la passion qu'Arnaud entretenait pour la moto, il ajoute qu'«il aurait préféré mourir de sa passion, sur une moto». Le cadet des frères Gontier a d'ailleurs l'intention de participer à une course de moto-cross à Maricourt, en août, pour rendre hommage à Arnaud. «Même si je n'ai pas l'expérience je m'en moque, même si je finis dernier».

En attendant il essaye d'être fort. «Pour ma mère». Il espère de tout cœur que les assassins de son frère vont être vite retrouvés. «Dans ma tête il n'y a qu'une seule chose: que justice soit faite.»

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