L’affaire avait défrayé la chronique et marqué les esprits à Nancy. Le 9 décembre 2007, une imposante porte de la salle Poirel se détachait et écrasait Raymonde Furlan, une retraitée de 66 ans. Ce drame a donné lieu à une interminable procédure judiciaire. Mais huit ans après, il y aura bien un procès. La date vient de tomber.
Cela se déroulera le 29 janvier prochain. Ils seront quatre à être jugés pour homicide involontaire. Quatre personnes physiques ou morales. Il y aura d’abord la société SARL Morel et son gérant qui ont réalisé et installé la porte. Une porte qui, selon les expertises, était beaucoup trop lourde et dont une des fixations a été montée à l’envers.
La société Pertuy qui était responsable du chantier de rénovation de la salle Poirel et l’architecte qui a conçu le projet de rénovation devront également s’expliquer devant le tribunal correctionnel. Enfin, la Ville de Nancy devra aussi rendre des comptes. Car une quinzaine de jours avant le drame, un des employés de ses services techniques avait signalé qu’il y avait un problème sur la porte et qu’il fallait le résoudre de façon « urgente ». Mais rien n’a été fait.
Le procès, même tardif, est une victoire et un soulagement pour la famille de la victime. « Il faut que cela se termine avant que je m’en aille aussi. Je ne réclame pas la prison pour les responsables mais une déclaration de culpabilité. Cela me permettra de faire enfin mon deuil », commente Angelo Furlan, le mari de la retraitée écrasée par la porte. Agé de 74 ans, il vit aujourd’hui à Dieppe mais compte revenir à Nancy pour le procès.
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2015/09/30/nancy-drame-de-poirel-enfin-le-proces
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