dimanche 19 avril 2015

Drame au village : les habitants sous le choc

Un sombre drame a traumatisé le petit village de Montesquieu-Avantès, dans le Couserans. Vendredi, ce qui aurait dû rester dans le huis clos d'une famille installée depuis septembre dans le hameau de Bourch a finalement créé l'émoi au sein de la commune. Dans la matinée de vendredi, le couple se dispute. P.B., le mari, déprimé semble-t-il depuis quelque temps, aurait alors voulu que son épouse monte à l'étage. Effrayée, elle se réfugie chez ses voisins. Elle est recueillie par le couple et ses deux enfants. «Ils nous ont appelés à la mairie, se souvient Jocelyne Fert, maire de la commune. Le temps que j'arrive sur place, les pompiers et les gendarmes étaient prévenus». L'épouse leur a confié que son mari, retranché dans sa maison, était armé d'une carabine Winchester. Il est 10 h 30. Aussitôt, un important dispositif de sécurité est déployé dans le hameau, principe de précaution oblige. Plusieurs compagnies de gendarmerie sont mobilisées, un négociateur basé à Saverdun est dépêché sur les lieux et le peloton d'intervention interrégional de gendarmerie (pi2g) de Toulouse est appelé en renfort. L'homme est décrit comme pacifiste, gentil et non-violent. Mais compte tenu des informations qu'ils ont en leur possession, les gendarmes ne veulent prendre aucun risque. «Ils nous ont demandé de rester enfermés chez nous. C'était une atmosphère de guerre», poursuit Jocelyne Fert. Claude Couzinet, conseiller municipal et proche voisin de la maison où a eu lieu le drame, raconte : «Le déploiement de force était impressionnant, mon garage était rempli par le matériel du pi2g, on ne pouvait pas circuler. Je n'ai pas pu aller soigner mes vaches car j'aurais pu être en ligne de mire».
Pendant plusieurs heures, le négociateur tente de contacter l'homme désespéré. En vain. Les forces de l'ordre entrent finalement dans le domicile vers 16 heures. «On ne savait pas si l'homme était dangereux, bien qu'il ne soit pas connu des services de police», détaille Karline Bouisset, procureur à Foix. Quand les gendarmes sont entrés, l'homme avait mis fin à ses jours. Hier, l'émoi dans le village était encore important.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/19/2090124-les-forces-speciales-au-village-les-habitants-sous-le-choc.html

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